Sonemplacement sur le bord du fleuve est également celui où se tenait jadis le Palais de Greenwich, plus connu sous le nom de Palais de Placentia. Construit pour le Duc de Gloucester, Humphrey, en 1443, Placentia fut le lieu de naissance d'Henri VIII, de Mary Ire et d'Élisabeth Ire et fut très utilisé tout au long de la période Tudor. Promenez-vous dans les
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Le méridien de Greenwich, également connu sous le nom de méridien principal, est une ligne imaginaire coïncidant à peu près avec 0 degré de longitude et 51 degrés 28 de latitude N; la ligne passe par Greenwich où se trouve le Royal Observatory, près de Londres au Royaume-Uni et est donc désignée par le nom de l'endroit. Le méridien de Greenwich, établi pour la première fois en 1851 par George Airy, un astronome britannique, a été officiellement déclaré ligne de séparation entre les hémisphères est et ouest en 1884 lors de la conférence internationale du méridien qui s'est tenue à Washington DC aux États-Unis. L'heure à n'importe quel endroit sur Terre est indiquée en fonction du méridien de Greenwich tandis que l'emplacement est indiqué en gardant le méridien et l'équateur comme base. Le méridien de Greenwich traverse 8 pays et 3 continents à savoir le Royaume-Uni, la France, l'Espagne, l'Algérie, le Mali, le Burkina Faso, le Togo, le Ghana et l'Antarctique. La ligne opposée au méridien de Greenwich, à 180 degrés de longitude également connue sous le nom d'antiméridien, coïncide approximativement avec la ligne de date internationale et passe pour la majeure partie par l'océan Pacifique. Leméridien de Greenwich est la ligne qui divise les hémisphères Est et Ouest et dont le point de longitude est 0. Autrement dit, c’est la référence sur laquelle se basent toutes les Au cœur de la trépidante île de Manhattan se cache Greenwich Village, qui a été pendant plus d’un siècle le foyer de nombreuses révolutions artistiques et sociales qui ont changé le visage de l’Amérique et du monde. Bien que la plupart des créateurs aient été chassés de son territoire depuis quelques décennies par l’explosion du prix des loyers, il est encore possible de visiter des lieux importants qui ont marqué le quartier et fait du Village l’un des endroits les plus influents et fascinants d’Occident. Le marcheur qui aboutit dans ce secteur de New York saisit immédiatement que le décor et l’atmosphère qui l’entourent viennent de changer radicalement. Les sons incessants des sirènes, des solliciteurs et des klaxons qui résonnent ailleurs sur l’île s’estompent pour faire place à ceux des oiseaux et des conversations. Les immenses gratte-ciel sont remplacés par de petits édifices en briques rouges de trois, quatre ou cinq étages. Les grands magasins des boulevards sont remplacés par une multitude de commerces indépendants, de cafés, de restaurants, de bars et de salles de spectacles. Les célèbres rues en damier de New York se contorsionnent subitement pour former une petite enclave qui semble refermée sur elle-même, où les promeneurs s’enfoncent en même temps qu’ils le font dans leurs pensées. Bref, à quelques enjambées de la fureur de l’une des mégapoles les plus intenses de la planète, vous aurez brusquement l’impression d’avoir trouvé un refuge où règne une certaine quiétude, propice à la réflexion et à la création. C’est probablement ce qu’ont ressenti tous ces artistes et militants qui s’y sont installés à partir du milieu du XIXe siècle et qui en ont fait, jusqu’à la fin des années 1960, le quartier le plus vivant et le plus imaginatif de la première ville des États-Unis. D’Edgar Allan Poe à Bob Dylan Greenwich Village, confiné par la 14e rue au nord, l’avenue Broadway à l’est, la rue Houston au sud et la rivière Hudson à l’ouest, a depuis longtemps attiré à lui les génies et les grands esprits. Les écrivains Mark Twain, Edgar Allan Poe, Cummings et Walt Whitman, pour ne nommer que ceux-là, y ont tous résidé, mais c’est surtout dans les années 1950 et 1960 que The Village a connu son âge d’or et bâti sa formidable légende. Des créateurs des quatre coins du pays ont alors convergé vers New York pour brasser et remettre en question la triomphante, conservatrice et consommatrice Amérique d’après-guerre. C’est ainsi qu’en quelques années ont émergé dans la ville des mouvements artistiques nouveaux et radicaux qui allaient changer à jamais leurs disciplines le be-bop en jazz, l’action painting en peinture, la Beat Generation en littérature et le method acting de l’Actors Studio en théâtre. Ces courants avant-gardistes avaient en commun de déconstruire les anciennes traditions centenaires et d’explorer de nouvelles façons de faire. Elles ont également transformé New York, et plus particulièrement Greenwich Village, en un puissant épicentre créatif mondial. Ces artistes, éparpillés sur à peine quelques pâtés de maisons, fréquentaient les mêmes expositions, spectacles, lectures, fêtes, bars et cafés où ils échangeaient sur leurs visions de leurs pratiques et du monde, stimulant ainsi une formidable émulation qui ne s’est pas souvent produite dans l’histoire de l’art. Les beatniks, par exemple, menés par Jack Kerouac, Allen Ginsberg, William S. Burroughs et Gregory Corso, étaient des réguliers des boîtes de jazz, où se déchaînaient les maîtres du be-bop qu’étaient Dizzy Gillespie, Charlie Parker, Bud Powell, Max Roach et leurs amis. L’une de ces salles, le Village Vanguard 178, 7th Avenue, existe toujours et il est possible d’y assister à d’excellents concerts de jazz dans une atmosphère éthérée qui n’a pas changé depuis les belles années. Les rythmiques survoltées des jazzmen ont ainsi fortement influencé l’écriture de cette nouvelle génération de romanciers et de poètes, dont la musicalité littéraire s’apparentait par moments à celle d’un beat de drum ou d’un solo de saxophone. Au début des années 1960, ce fut au tour des chansonniers prophétiques de débarquer dans le quartier et de déclamer leur vision radicale de l’Amérique dans les petites salles de spectacles enfumées et les cafés surpeuplés des rues MacDougal et Bleecker. Inspirés par les beatniks et les chanteurs folk qui les avaient précédés, Bob Dylan, Joan Baez, Peter, Paul and Mary et des dizaines d’autres ont chanté le droit à l’égalité, à la liberté et à la révolte. Leurs voix, qui allaient bientôt se faire entendre aux quatre coins de l’Amérique, ont d’abord résonné dans des salles comme The Bitter End 147, Bleecker Street, fondée en 1961, ou encore le Cafe Wha ? 115, MacDougal Street, où Dylan a chanté pour la première fois sur une scène new-yorkaise et où se sont produits d’autres musiciens importants comme Jimmy Hendrix, Ritchie Havens, Jerry Lee Lewis et The Velvet Underground. Ces deux boîtes mythiques sont toujours ouvertes et offrent des spectacles presque tous les soirs dans une ambiance unique. Photo Gabriel Anctil La mythique salle du Cafe Wha?, où Bob Dylan a chanté pour la première fois sur une scène new-yorkaise. Une p’tite dernière pour la route Il est aussi possible d’aller se désaltérer au White Horse Tavern 567, Hudson Street, qui est considéré depuis des décennies comme le paradis des auteurs picoleurs. L’endroit, qui altère les esprits depuis 1880, fut assidûment fréquenté par de grands assoiffés tels James Baldwin, Anaïs Nin, Norman Mailer, Frank O’Hara, Allen Ginsberg, Bob Dylan et Jim Morrison, ainsi que par Jack Kerouac, qui en fut renvoyé si souvent par le patron que celui-ci décida d’écrire au crayon Go home, Jack ! » dans les toilettes de l’établissement, exclamation qu’il est encore possible d’observer. Photo Gabriel Anctil La célèbre White Horse Tavern, repère des auteurs picoleurs Le client le plus célèbre du lieu est probablement le poète gallois Dylan Thomas, qui y aurait, selon la légende, avalé pas moins de 18 shooters de whiskey lors de sa toute dernière virée, avant de s’effondrer puis d’être reconduit à sa chambre d’hôtel. Il est mort à peine quelques jours plus tard à l’hôpital St. Vincent’s, le 9 novembre 1953. Une plaque en son honneur trône en haut du bar, pour que son esprit y règne à jamais. Même après toutes ses années, le cœur du Village, Washington Square, est resté intact et inchangé. Facilement reconnaissable à son spectaculaire arc de triomphe qui en constitue son entrée, il attire encore aujourd’hui les nombreux étudiants de la NYU et de la New School, situés tout près, de même que les artistes de rue qui y exécutent leurs plus belles pirouettes, y testent leurs dernières chansons ou y développent leur flow personnalisé, devant des foules curieuses, de la même façon que les jazzmen s’y rassemblaient jadis pour exécuter leurs spectaculaires envolées, que les beatniks y déclamaient leur poésie rythmée ou encore que les folks singers y chantaient l’arrivée d’une nouvelle génération qui allait tout bouleverser. C’est ainsi qu’en vous promenant dans ce carré en dehors du temps, vous aurez peut-être l’impression de croiser les fantômes d’hier et les vedettes de demain, qui ont pour point commun de puiser leur inspiration et leur énergie dans les entrailles de cette ville qui ne dort jamais, où le monde entier semble s’être donné rendez-vous pour créer et rêver. À voir en vidéo
BrickLane Market : pour les hipsters , bobos et fans de vintage. C’est certainement l’un des plus beaux marchés de la capitale. Situé dans le quartier de Brick Lane depuis 2000, le marché du même nom est ouvert tous les dimanches. L’atmosphère naturelle qu’il dégage est à
S ur un chemin que les scénographes de l’exposition ont recouvert de sable, en cet après-midi de février 2022, Georges, 65 ans, met à nouveau ses pas dans ceux de son cher oncle défunt, l’artiste Josep Bartoli . Dans cet étroit passage du réel au figuré, des dizaines de dessins de Josep Bartoli sont présentées sur les murs en planches de bois, en ouverture du parcours qui lui est consacré au Mémorial du camp de Rivesaltes Pyrénées-Orientales. Ils évoquent les baraques des camps d’internement du Roussillon, au début de la Seconde Guerre mondiale. Georges, bien qu’il les connaisse parfaitement, est à nouveau saisi par l’intensité de ces croquis en noir et blanc, représentant des foules de réfugiés espagnols en exil, affamés, épuisés par des jours de marche dans ce Sahara du Midi » qu’est la Catalogne côté français. C’était l’époque de la Retirada, la retraite » pour ces républicains battus par les franquistes. Internés par les Français, ils montrent, sur ces dessins de Josep, leurs corps décharnés et regards désespérés derrière les barbelés. Pour la première fois, une grande partie des œuvres de Josep Bartoli sont réunies en un seul lieu . Car sa veuve, Bernice, vient d’effectuer une importante donation au Mémorial. Remué par tous ces souvenirs, Georges veut revoir la maison familiale du vieux Perpignan, à une dizaine de kilomètres de épicerie de ses parents, rue Saint-Jacques, Georges se souvient de ce jour de 1976, alors qu’il n’avait que 19ans . Toute la famille attend dans l’arrière-boutique, l’arrivée de Josep, le fameux tiet de America» l’oncle d’Amérique, en catalan. Celui-ci revient pour la première fois, depuis son départ d’Europe en 1942. Le jeune homme s’attend à voir débarquer une sorte de John Wayne. Peut-être m’offrira-t-il une moto? Il paraît que là-bas, en Amérique, il gagne très bien sa vie grâce à ses dessins», songe-t-il alors avec espoir. Mais quelle désillusion lorsqu’enfin Josep passe le pas de la porte menu, petit, un visage taillé à la serpe, l’artiste n’a rien d’un cow-boy!Il est même accompagné de sa femme Bernice, une jeune intellectuelle new-yorkaise avec laquelle il s’est marié en 1969 . Frères, sœur et neveux échangent en catalan jusque très tard dans la nuit, maniant la dérision comme une arme de haute précision même dans les périodes tragiques traversées durant la guerre d’Espagne, la famille Bartoli a toujours choisi de rire plutôt que de pleurer. Séparés depuis près de trenteans, ils évoquent leur jeunesse barcelonaise, avant la Retirada de février1939. L’année où tout a basculé pour la famille et pour l’Espagne. À la suite de ces premières retrouvailles familiales, l’oncle Josep multiplie les passages à Perpignan . Il occupe régulièrement la chambre mansardée située juste à côté du labo de Georges, alors apprenti photographe. Adhérent aux Jeunesses communistes, celui-ci commence à piger pour des publications du Parti communiste, pour Midi libre, puis pour l’AFP et L’Humanité . Jour après jour, Josep raconte sa guerre d’Espagne à son neveu tandis que celui-ci prend des clichés du peintre au travail. L’artiste évoque son engagement dès le 18 juillet 1936 alors qu’il a 26 ans, dans les rangs des républicains. Il raconte les combats armés, mais aussi ses activités syndicales menées avec les dessinateurs de presse barcelonais… Lorsque Barcelone tombe aux mains des fascistes, fin janvier 1939, il faut fuir en France. Le 14 février, Josep passe la frontière à pied, en pleine montagne, à Lamanère, le village le plus au sud de la catalogne Josep tourne lentement les pages du carnet de croquis qu’il a conservé depuis cette époque-là un carnet rempli en secret, qui lui a permis de poursuivre son œuvre de résistance . Ces ébauches étaient son oxygène, sa manière de résister à la dureté des sept camps du Roussillon dans lesquels il a été interné. On y lit l’indécence et la violence des gardiens, la douleur sur les visages des femmes et des enfants. Cette terrible expérience des camps a radicalisé Josep qui a utilisé le dessin comme arme contre la barbarie et les tragédies de la guerre. Il frôlera la mort à plusieurs reprises, contractant le typhus en 1939, puis sautant d’un train qui le conduisait à Dachau en 1942, lorsque les Allemands se mettent à vider les camps du Roussillon par la déportation. Il a fallu à nouveau fuir…Grâce à tous ces récits, Georges se représente facilement son oncle, enfin parvenu à trouver un havre de paix de l’autre côté de l’Atlantique, en 1943, à Mexico, dans le quartier de Coyoacán . Il reconstitue la lumière, aveuglante en cette fin de matinée et, assis sur un banc, Josep qui observe les couleurs de la rue, d’une éclatante beauté. Autour de lui, lesvendeurs ambulants et les musiciens s’animent déjà. Josep se met en marche vers la maison de la peintre Frida Kahlo, la Casa Azul, située à quelques pas. Chez Frida, Josep retrouve plusieurs compagnons d’exil, comme chaque semaine. Depuis le début de la guerre d’Espagne, le Mexique a accueilli 20 000opposants au régime de Franco, accordant la naturalisation à la majorité d’entre eux. Le gouvernement espagnol est aussi en exil dans ce pays qui a connu la révolution il y a peu de temps. Dès son arrivée au Mexique et comme dans un geste de survie artistique, Josep a libéré» tous les personnages contenus dans son carnet. Ils ne demandaient qu’à surgir femme agressée par un gardien au corps de singe, enfant pris de folie et homme affamé agenouillé… Tous ces fantômes témoignent de la douleur des camps d’internement et de l’éloignement du pays natal. Un éditeur de Mexico a reconnu immédiatement la puissance de ces dessins. Campos de concentracion 1939-194… est publié en 1944, accompagné de textes de son ami, le journaliste MolinsiFábrega. Josep dessine pour la revue Mundo, rassemblant des trotskistes, des militants du Poum*, des anarchistes et des socialistes. Mais il peine à gagner sa vie, et songe à tenter sa chance aux États-Unis. En 1946, l’artiste arrive à NewYork avec un grand projet en tête passer du noir et blanc à la couleur, du dessin à la peinture. Dans l’épicerie perpignanaise de son frère Salvador, des cris de joie éclatent après le passage du facteur . Georges descend les escaliers en trombe, car il sait ce que cette excitation signifie une lettre de l’oncle Josep estampillée ByAir Mail» vient d’arriver des États-Unis. Eltiet écrit à sa famille très régulièrement depuis le début des années1950. Les frères Bartoli entretiendront toute leur vie une étroite relation épistolaire. Au fil des années, Josep raconte ses travaux de dessinateur pour la revue Holiday et la conception de décors de films pour les studios de Hollywood. Mais lorsque le sénateur McCarthy lance la chasse aux sorcières», Josep figure sur sa liste noire comme ennemi politique de l’ lui est désormais interdit de travailler pour le cinéma, il se tourne vers la publicité, très rémunératrice . Installé dans le quartier de Greenwich Village, à NewYork, il s’est lié aux peintres Pollock et de Kooning, en pleine période d’éclosion de l’expressionnisme abstrait. Dans le silence de son atelier, il a continué de peindre, exprimant, souvent avec un humour grinçant, ses indignations et son antifranquisme. Josep ne cessera d’ailleurs jamais d’intervenir publiquement sur des sujets politiques, soutenant les socialistes d’Europe, défendant la cause des femmes dans une série de toiles, et dénonçant le sort des opprimés aux États-Unis dans son ouvrage Calibán . Ces œuvres sont à son image en exil, fortes et . Sur le tapis roulant de l’aéroport, les bagages défilent lentement sous les yeux des passagers en provenance de NewYork. Parmi eux, le frêle Josep, 67ans, s’élance pour saisir au vol une immense valise noire marquée d’un point blanc. Ma valise est une armoire, explique-t-il à son amie Joëlle Lemmens, lui qui ne cesse de voyager à travers le monde. Son itinéraire favori, à partir de cette année-là, ira de NewYork où il réside, à Mexico où il a toujours de chers amis, puis à Perpignan pour voir son frère Salvador et son neveu Georges, et enfin aboutira à Palafrugell, la petite ville catalane où Joëlle vit avec son mari, Floreal Radresa, beau-fils de l’ancien républicain et socialiste catalan Enric Adroher Gironella», très lié à Josep. Joëlle est restauratrice d’œuvres d’art et Floreal est peintre. Dans la petite voiture qui les emmène tous les trois à travers la Catalogne espagnole, Josep ressent un véritable choc tant le pays, qui s’est enfin libéré du joug franquiste, a changé. Avec le jeune couple, Josep retrouve le goût de sa terre natale longues balades sur la charmante plage de Calella de Palafrugell, repas savoureux pris dans des bouis-bouis et conversations à bâtons et Floreal seront encore à ses côtés lors de sa première grande exposition en Catalogne, à Terrassa en 1984, organisée grâce à Jaume Canyameres, un autre ami de la famille . Mais pour Josep, le retour définitif en Catalogne espagnole s’avère impossible. Trente-six ans de dictature ont effacé les combattants républicains de la mémoire officielle. Sous Franco, l’épuration politique des villes et des campagnes a mené 100 000Espagnols dans les camps de travaux forcés et 27 500personnes ont été fusillées. Vivants mais exilés pour toujours, Josep et Salvador ne se sentiront jamais à leur place en Espagne pour y construire une nouvelle vie. Le pays n’a plus besoin d’eux. En 1989 pourtant, Josep fera don à la municipalité de Barcelone de 118dessins sur le thème de la guerre, de l’exil et des camps d’internement. Des œuvres visibles aujourd’hui dans l’exposition organisée au Mémorial de Rivesaltes. Face au pan de mur exposant quelques photographies intimes de Josep Bartoli, Georges fixe en silence les belles mains noueuses de son oncle sur le cliché qu’il a pris quelques jours avant la mort de Josep, en 1995, à NewYork . Cependant, c’est après sa disparition, lors de l’inventaire qu’il a été chargé de mener dans l’appartement new-yorkais, qu’il a découvert toutes ses peintures. Georges a été tout de suite fasciné par l’intensité qui se dégage des toiles, tel ce grand format aux tons bleus et ocre, intitulé Solitud . Constituée de collages de minuscules morceaux de tissus et de coupures de presse, cette œuvre exprime l’irruption de l’actualité politique au cœur de l’atelier du peintre. Josep y dévoile l’intimité de son atelier. Les peintures touchent profondément Georges qui décide de les faire sortir de l’ombre, ressentant, en tant qu’exilé de seconde génération, la nécessité vitale à transmettre l’œuvre et les engagements de son oncle Nous sommes les fils du silence de nos pères. La responsabilité de notre génération, c’est de réhabiliter ces histoires tues», finira même par écrire le photographe dans Laretirada, un récit mémoriel dont l’artiste Aurel s’inspirera pour son film d’animation Josep en 2020. Sans relâche, Georges poursuit sa mission de transmission, racontant l’exil de Josep dans les écoles, aux enfants et aux petits-enfants des républicains qui constituent aujourd’hui un tiers de la population des Pyrénées-Orientales. Sur le dernier exemplaire de Campos de concentracion, offert par Josep à son neveu, l’artiste avait apposé cette dédicace Pour Georges, ce document “photographique” qui, peut-être un jour, contribuera à briser l’efficace conspiration du silence.»* Poum Parti ouvrier d’union marxiste.>>> À lire aussi sur Depuis la Retirada, Toulouse l’Espagnole La bio La couverture de La Retirada, photographies de Georges Bartoli et récit de Laurence Garcia, Éd. Actes Sud BD, 168 p. ; 18,30 €. Le film Josep, le film d’animation d’Aurel librement inspiré de la vie de Josep, sorti en salles en 2020 a reçu le César du meilleur film d’animation l’année suivante. Disponible en DVD. L'exposition Josep Bartoli. Les couleurs de l’exil », jusqu’au 19 septembre 2022 au Mémorial du camp de Rivesaltes. Renseignements ou 04 68 08 39 70 .
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